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Les États-Unis déroulent le tapis rouge pour l’Afrique, pour contrer Moscou et Pékin

« Une véritable offensive de charme », commente le Washington Post alors que le président Biden va accueillir pendant 3 jours une cinquantaine de chefs d’États africains à la Maison Blanche. « Premier sommet États-Unis-Afrique depuis 8 ans », souligne le correspondant du Guardian « et dont l’ambition est de relancer des relations qui ont dépéri ces dernières années avec le continent ». Même si on est loin, très loin des tensions « de l’ère Trump qui avait qualifié les nations africaines de « pays de merde » », note de son côté le Wall Street Journal « les difficultés du continent à accéder aux vaccins contre le Covid, et plus encore les difficultés économiques liées aux conséquences de la guerre en Ukraine ont convaincu les Africains qu’ils étaient au plus bas de la liste des priorités américaines ». « Même si les pays africains souffrent le plus des pénuries de blé et d’énergie, ils sont toujours réticents à l’imposition de sanctions contre Moscou, arguant qu’ils ne voient l’intérêt de mettre la Russie en colère », souligne de son côté le Washington Post. « Alors qu’elle a besoin de l’adhésion des Africains pour isoler la Russie et réduire également l’influence croissante de la Chine en Afrique », note le Times , l’administration américaine va donc sortir le grand jeu, en mettant la main au portefeuille, souligne le Washington Post  « avec la promesse d’une aide de 55 milliards de dollars pour soutenir à l’Afrique au cours des trois prochaines années sous forme de soutien économique, sanitaire et sécuritaire », et surtout l’engagement attendu demain du président Biden « du soutien des États-Unis pour que l’Union africaine devienne un membre permanent du G20 », une « demande de longue date des dirigeants africains », explique le Post, « frustrés d’être écartés des discussions sur les affaires mondiales » .

Une offensive de charme américaine vivement dénoncée par la Chine

« Ne faites pas de l’Afrique un champ de bataille entre la Chine et les États-Unis », a prévenu Pékin, titre en Une le South China Morning Post, le quotidien de Hong Kong qui rapporte que les « États-Unis accusent notamment la Chine de créer « des pièges à dettes » en accordant des prêts non viables à des nations pauvres ou en développement dans le seul but de s’emparer ensuite des projets – lorsqu’elles ne peuvent pas les rembourser ». De quoi faire bondir le Global Times, le quotidien nationaliste chinois, qui, graphique à l’appui, détaille « la longue liste de promesses d’aides américaines qui n’ont, dit-il, jamais été tenues ».

Percée historique dans la fusion nucléaire, un pas vers une énergie propre et illimitée

Cette percée scientifique américaine qui pourrait un jour « révolutionner la production d’énergie sur terre » fait la Une de l’ensemble de la presse internationale, unanime pour célébrer « une avancée historique ». Après 70 ans de recherches, « la fusion nucléaire n’est plus une utopie », titre Le temps qui explique « que pour la première fois, un labo américain a donc, à l’aide de puissants lasers, réussi à créer une réaction de fusion qui a produit plus d’énergie qu’elle n’en a consommée ». De quoi « renforcer les espoirs de pouvoir un jour produire de l’énergie propre et indéfiniment renouvelable », s’enthousiasme le Washington Post, même si ce n’est pas pour demain « c’est potentiellement la plus grande nouvelle de la décennie », assure le Post.  « C’est un grand pas vers la création d’une énergie illimitée et sans carbone », se réjouissent également El Pais et La Repubblica, même si, prévient le quotidien italien, « il faudra au moins 30 ans avant que cela ne devienne réalité ». Peut-être même encore d’avantage, estime de son côté Le Temps qui met en avant « les défis techniques considérables qu’il reste à relever pour récréer à grande échelle cette réaction et produire de l’énergie ». « Mais désormais, souligne le quotidien suisse, on sait que cela est possible ».

Mondial : demi-finale « historique » entre la France et le Maroc

« Ça sera bien plus qu’un match de football », estime le New York Times qui voit « dans cette rencontre entre les Lions de l’Atlas et les Bleus, tout le poids des décennies d’histoire coloniale qui vont s’entrechoquer », dit-il en soulignant la « perplexité de nombreux franco-marocains qui ne savent quelle équipe soutenir, mais dont certains rêvent d’une victoire emblématique de l’ancienne colonie sur son ancien colonisateur ». Plus largement « c’est tout un pays, le Maroc, qui fait bloc derrière sa sélection, une équipe qui lui ressemble avec ses joueurs binationaux, arabophones ou berbérophones », souligne de son côté le correspondant à Casablanca du Soir, qui décrit « l’atmosphère irrationnelle qui flotte sur tout le Royaume, après cette qualification historique pour un pays arabe en demi-finale ». Tout le monde veut y croire, avec cette fierté retrouvée, « cette impression de faire partie d’un truc plus grand que soi », comme le formule joliment une jeune casablancaise, dans le quotidien suisse.

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