Le Ministre Mabouba Diagne s’est félicité du démarrage anticipé de la
campagne agricole, affirmant que les intrants ont été « déjà positionnés »
dans les 14 régions et les 557 communes du pays. Mais derrière cette
déclaration lisse, il manque l’essentiel : des chiffres concrets, région par
région, et une répartition précise des semences et des engrais.
Les agriculteurs n’ont pas besoin de slogans, mais de visibilité. Où sont les
données détaillées par région ? Combien de tonnes de semences sont
disponibles à Kolda, à Tambacounda, à Kaffrine ou à Matam ? Quelles
quantités d’engrais sont livrées à Thiès ou à Louga ? À défaut de cette
transparence, comment les producteurs peuvent-ils vérifier la réalité sur le
terrain ? Comment les citoyens peuvent-ils évaluer l’équité de la distribution ?
La collaboration annoncée avec les Forces de défense et de sécurité (FDS)
pour « garantir la transparence » ne saurait remplacer une obligation plus
fondamentale : celle de rendre compte, chiffres à l’appui, devant les
Sénégalais.
Gouverner, ce n’est pas seulement affirmer, c’est démontrer.
Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT)
